La maison d’hôtes

Situé au centre d’un bourg rural de 5000 habitants, le manoir construit dans les années 1920, est représentatif de l’histoire équine locale. Sa transformation est une gageure pour les nouveaux propriétaires volontaires dans l’envie de transmettre le passé tout en proposant un dépaysement total par la personnalisation de chaque chambre aux thèmes et atmosphères variés. La demande des propriétaires s’orientait sur la volonté d’un aménagement extérieur propice au repos, à la flânerie, en valorisant les vestiges d’un jardin fleuri.

La réponse s’est imposée en suggérant d’intégrer dans l’aménagement paysager un programme de lotissement afin de traiter avec cohérence le site. Cela permet de valoriser d’autant mieux les traces du passé d’exploitation agricole en conservant quelques éléments distinctifs comme les clôtures des pâtures et autres éléments caractéristiques liés à l’élevage équin. L’espace est ainsi dessiné en préservant une large cour sablée où les percherons étaient présentés. Cette cour avec une perspective donnant sur les pâtures est visible depuis la galerie du manoir, la terrasse, l’espace d’accueil du public et depuis la plupart des chambres.

La qualité du traitement de l’aménagement paysager est fortement marquée par des principes clairs de recherche de traitement des eaux de ruissellement sur le site, telle qu’une réflexion sur la perméabilité des sols, ici assurée par la structure de la cour en chaux-sable. Ainsi, une grande dépression avec la plantation de végétaux caractéristiques de zones humides tient une belle part dans l’aménagement et permet de créer un front végétal protégeant de la vue des stationnements des voitures, des futures constructions et de la zone commerciale.

Il a été très facile d’imposer des notions de développement durable dans l’aménagement des espaces pour faciliter l’entretien et de générer des lieux riches en biodiversité donnant la possibilité d’organiser des actions pédagogiques auprès des visiteurs.